Explorer la beauté de l’Amazonie péruvienne sur les rives du fleuve Ucayali Quels beaux pieds du messager… ! Is 52,7

Ce lundi 15 mai, nous sommes rentrés d’une visite de quelques villages sur les rives de la rivière Ucayali, située en Amazonie péruvienne, où se trouve la communauté de Nuevo San Juan.

Nous nous sentons des femmes en chemin, vivant chaque jour la nouveauté d’un lieu différent, d’une communauté différente, de personnes différentes, avec des désirs et des rêves différents, cherchant à améliorer la vie, à être entendues dans leurs recherches, dans leurs rêves.

Nous avons écouté le murmure de leurs besoins, les joies de ce qu’ils ont accompli, la douleur de leurs absences, les silences des autorités et, en de nombreuses occasions, des agents pastoraux, nous avons touché les cicatrices que la vie a laissées, nous avons écouté leurs longs silences… la vie tranquille et parfois bruyante, la vie qui, jour après jour, se lève à l’aube, la machette à la main, pour parcourir le chemin de la ferme (champ), ou la nuit pour poser les pièges dans la rivière (filets de pêche).

Nous avons connu des moments de peur, les difficultés de l’itinérance et de la descente de la rivière dans de petits bateaux, de ne pas savoir où nous passerions la nuit, ce que nous pourrions manger, … nous avons apprécié les petits détails, le partage et la maison simple, mais ouverte à notre présence … nous avons découvert que les plans que nous avions ne servent pas à grand-chose, parce que la vie se développe dans le quotidien, dans le petit, dans la proximité, dans les choses concrètes.

Nous découvrons la richesse débordante de la nature, la force de la rivière, la grandeur du ciel étoilé, la richesse humaine, la solidarité faite de proximité, d’accueil et de reconnaissance.

Nous sommes arrivés dans la communauté avec nos sacs à dos remplis de visages, d’enfants heureux, de sueur et de gratitude, mais aussi de besoins, de rencontres, d’espoirs.

Notre cœur n’est pas revenu le même, il nous dit que nous sommes là où nous devons être, que c’est là que la vie s’entremêle, que les espoirs se tissent, que l’insignifiant prend une force débordante.

Nos pieds deviennent agiles et nous voudrions concrétiser le texte d’Isaïe 52, 7 : Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds du messager qui annonce la paix, qui apporte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, qui dit à Sion : « Ton Dieu règne déjà ! ».

Srs. Leonor Valenzuela et Isabel Miguélez, CCV